Description   Dans son état originel, le château de Renescure était une véritable forteresse :
Un large fossé l'entourait, une barbacane défendait le pont le franchissant, une seconde douve plus large encore ceignait les murs du château proprement dit. Celui-ci était de forme pentagonale
Un gros donjon, de forme ovoïde défendu par un pont-levis, occupait l'angle saillant de ce polygone.

Ses murs mesuraient plus d'un mètre d'épaisseur. A son sommet, sur la plate-forme, 2 tourelles permettaient de faire le guet. Des petites constructions dotées de pignons à pas-de-moineaux avoisinaient celles-ci. Une ceinture de mâchicoulis constituait les défenses de cette partie supérieure du donjon.

La salle qui renfermait les armes de luxe, les casques, les cuirasses, était la plus belle de celles que comportait cette haute tour.
Seule cette partie a survécue, non sans transformations importantes.

  Son tracé, du côté de la façade principale dessine une courbe régulière. Vers l'arrière, le mur est plat, mais à ses extrêmités, il s'arrondit pour dessiner 2 tours de plan circulaire, qui latéralement se raccordent à la courbe de la façade principale. Une haute toiture mansardée recouvre l'ensemble, mais, du brisis des tours secondaires, se dégagent 2 tourelles polygonales qui dominent largement le reste.
La construction est en briques, elle présente 3 niveaux.

La façade arrière avoue les multiples réfections dont elle a été la victime.
A gauche, au rez-de-chaussée, 2 pilastres aux chapiteaux corinthiens supportant une architecture encadrent une baie cintrée. Les autres ouvertures sont rectangulaires et percées à une date récente, mais antérieurement à la dernière restauration.

  Quatre contreforts triangulaires épaulent la façade principale : des rainures évoquent le souvenir de l'ancien pont-levis. Au sommet, quelques consoles sont les vestiges des anciens mâchicoulis. Des arcs surbaissés encadrent au niveau inférieur des ouvertures modernes, l'étage de larges surfaces murales :
- Dans celle de gauche, une niche veuve de sa statue, à sa base meublée de 2 angelots supportant un écu où se lisent les armoiries de la famille Commynes.
- A droite, un cadran solaire daté de 1841.
La date de 1508 se lisait paraît-il autrefois au-dessus de la porte d'entrée percée sous la niche.

Les faces latérales montrent encore des restes de mâchicoulis. A droite de la façade principale, subsistent des restes de murs percés de 3 larges arches, en plein ceintre. Ces murs avaient servi de base à la demeure moderne qui a totalement disparu, de même que le bâtiment qui flanquait le donjon de l'autre côté.
Au delà, on remarque encore la trace des anciennes douves.

C'est donc dans un état bien dénaturé, que le château de Philippe de Commynes nous est parvenu.
La dernière restauration qu'on en a faite a eu pour but d'aménager les locaux de la mairie et non pas de retrouver l'esprit de la construction initiale.