Description   Pour pénétrer actuellement dans le château, il faut franchir un pont de bois qui enjambe les douves (celles-ci ceinturent entièrement le château). Ce pont est situé latéralement vers l'arrière.
Autrefois, l'entrée se faisait par un pont de pierre, aujourd'hui désaffecté, placé en regard de la façade principal.

Le plan d'ensemble de l'édifice dessine un carré dont 3 des angles sont flanqués d'une tour circulaire.

Vers l'arrière, un rentrant a été marqué et il est comblé partiellement par une autre tour.
Un bâtiment annexe, de plan rectangulaire, est accôté à la façade latérale qui regarde vers le pont d'accès en bois.


  L'oeuvre a été réalisée en briques, mais les encadrements des baies sont en pierre blanche.
Son architecture est simple et ordonnée : le souci de la défense n'a pas été la préoccupation qui a guidée le constructeur.

Les trois tourelles d'angle sont élégantes et elles se terminent par des poivrières. A l'intérieur, elles enferment des escaliers à vis.

L'originalité de cet édifice est dûe au fait que ses 4 façades présentent des pignons à pas-de-moineaux du type de ceux que l'on rencontre fréquemment aux maisons et aux hôtels en Flandre et sur les rives de la Baltique à la fin du Moyen Age et au début de l'époque moderne.

La façade principale, limitée par deux tourelles, présente deux niveaux.
Au centre s'ouvre la porte coiffée d'un arc surbaissé, mais encadrée d'un arc brisé, ce qui ménage un tympan meublé par un culot feuillagé soutenu par un marmouset et une niche actuellement occupée par une statue de la Vierge.

    La fenêtre supérieure percée dans le pignon est rectangulaire, mais coiffée d'un arc légérement surbaissé reposant sur deux culots dont les rampants feuillages enserrent un écu et une couronne eux-même terminés par un fleuron. L'ensemble de cette composition n'est pas dépourvu d'allure.
De part et d'autre, la façade est éclairée à chacun de ses 2 niveaux par une fenêtre dont l'archivolte dessine un arc surbaissé. Au dessus de ces percements, au niveau de la toiture à pente simple, une lucarne éclaire les combles.

L'importance de ces baies souligne pleinement que le château n'a pas été conçu pour la défense mais pour servir d'habitation, une habitation que l'on a voulu plaisante et agréable.

    Les tourelles ont été percées de quelques petites ouvertures légèrement ceintrées. Elles sont plus hautes d'un étage que le corps principal du bâtiment.

    La façade latérale droite, elle aussi campée entre deux tourelles, est dissymétrique :

 - A gauche, elle offre un pignon, dont la partie basse se trouve raccordée à la tourelle voisine par une autre petite tourelle engagée terminée par une série de merlons et de créneaux. Ce pignon est percé de trois fenêtres superposées présentant les mêmes caractéristiques que celles de la façade principale.

 - Vers la droite, le bâtiment est éclairé par deux baies et une lucarne. Une toiture à double rampant le couvre.

    La façade arrière est plus mouvementée puisqu'elle présente de gauche à droite :
 - la tourelle d'angle
 - un pignon
 - un grand rentrant où se loge une tourelle plus haute que les autres
 - enfin un nouveau saillant correspondant au bâtiment bas abritant les cuisines associé à la façade latérale regardant vers le pont en bois.

    Ce château, de type féodal de par son plan, la présence de douves, sa position près de l'église, annonce en même temps celui de l'époque moderne : il a été dépourvu de pont-levis, ses façades sont largement percées.

Son constructeur lui a imprimé des caractéristiques nettement flamandes : l'utilisation de la brique et des pignons en pas-de-moineaux notamment.
Il a su aussi jouer des effets de contrastes de couleurs dans ses encadrements de fenêtres et celui de la porte principale en faisant alterner la pierre et la brique.

A certains égards, ce château de plaisance peut être comparé à celui de Steene.